Du Latin exsisto, exsistere : « sortir de, naître ».
« (…) Toute réflexion sur l’existence porte en effet sur la valeur de l’être et non sur l’être lui-même.
Dans exister, il y a naître au monde. La première difficulté de cette question de l’existence, c’est précisément sa définition.
Le défini est dans la définition. Cette notion est introduite dans le cadre très précis, au Moyen-Age, de la désignation d’une filiation des êtres : un être ex-iste parce qu’il provient d’un autre être.
La perspective classique prise sur l’existence vise à distinguer l’existant du simple possible. La Logique leibnizienne [Leibniz] des essences repose sur la formulation, qui précède Dieu, d’un univers des possibles. Ces possibles sont tous recueillis dans (et non créés par) l’entendement divin, où ils forment le point de départ d’un calcul : celui des structures mêmes du monde.
L’existence relève de ce qui m’est actuellement donné et ne peut faire l’objet que d’un jugement a posteriori.
Chez Heidegger, être-au-monde de l’homme (Dasein) comme cet étant qui a à être. » Dictionnaire des concepts philosophiques, Michel Blay, Editions CNRS Larousse, 2006, p.301, 302
Eurêka ! j’ai trouvé !
Eurêka, (en grec ancien εὕρηκα / heúrêka (« j’ai trouvé »)) est le cri que, selon la légende, le savant grec Archimède aurait lancé au moment où il comprit les lois qui régissent les objets par leurs densités révélées par la poussée qu’ils subissent en les plongeant dans l’eau (ou un liquide en général).
Gauss y fait référence en 1796, notant dans son journal « ΕΥΡΗΚΑ. num. = Δ + Δ + Δ », signifiant qu’il savait enfin montrer que tout entier est somme de trois nombres triangulaires.
L’effet eurêka est l’instant euphorique de soudaine compréhension et de certitude après une phase de tension.
L’effet sur la mémoire
Il semble qu’au moment même où la solution est trouvée, les capacités de mémorisation soient boostées. Bref, la découverte faite seul(e) après recherche, vaut bien mieux que celles reçues passivement.
Nous, les humains, sommes des animaux doués de conscience, notamment celle du monde qui nous entoure et nous prenons plaisir à l’observer, le comprendre, voire agir sur lui. Cette faculté spéciale, nous procure du plaisir non directement lié à la satisfaction de besoins fondamentaux ce qui est extraordinaire en soi. Le plaisir, on le ressent mais ce n’est pas qu’une impression : des scans de cerveaux de personnes en pleine résolution de problème ou en pleine découverte, révèlent une augmentation des niveaux de dopamine.
Ce neurotransmetteur (une molécule qui transfère les signaux à travers les synapses) apparaît en récompense lors d’une expérience jugée bénéfique par le cerveau : elle améliore la communication entre neurones et modifie leur sensibilité (une baisse de dopamine est généralement observée chez les personnes en état dépressif).
A la différence d’autres plaisirs, comme celui de manger pour satisfaire la faim, le plaisir engendré par la connaissance (notamment via la résolution de problème), ne cesse pas par l’apprentissage. Au contraire, plus on apprend, plus on a envie d’apprendre, pour satisfaire notre curiosité du monde et de ses mystères. C’est d’ailleurs une sorte de cercle vicieux : trouver la solution d’un problème à priori inextricable engendre du plaisir que notre cerveau va rechercher après une première expérience. Or les recherches ont montré que nous apprenons d’autant mieux lorsque nous sommes heureux (même si le plaisir n’est qu’une composante du bonheur).
« Si je parle à quelqu’un, je le regarde et nous sommes reliés ; je ne peux plus reculer, il faut que lui envoie le produit de ma réflexion, ou ma spontanéité, ou mes explications. L’autre n’est plus un ennemi : il devient un partenaire. »
Jean Guitton
Dans un entretien professionnel les deux interlocuteurs ont généralement des rôles différents. L’un est l’interviewer, l’autre l’interviewé. C’est en fait l’un d’entre eux, en concurrence l’interviewer, qui choisit la technique par laquelle il va mener l’entretien. Trois techniques existent :
• L’entretien dirigé : Employé lorsque l’interviewer recherche des renseignements précis, notamment lorsque les données recueillies doivent être consignées dans un questionnaire préalablement établi. L’interviewer pose des questions précises (fermées) pour obtenir les réponses qu’il attend de son interlocuteur. Cette technique très rigide ne laisse pratiquement aucune marge d’initiative à l’interviewé.
• L’entretien non-directif : Lorsque l’objectif de l’entretien est, par exemple, d’explorer un thème, un problème, il est souhaitable que l’interviewé puisse s’exprimer librement, aborder et traiter le sujet à sa manière. Pour que l’interviewé puisse atteindre son but, il faut que l’interviewer respecte les quatre principes suivants cités par J. MAISONNEUVE : Suivre, accompagner, soutenir l’interview et non le diriger. Lorsque l’objectif de l’entretien et son thème ont été clairement définis, l’interviewer se l’interviewé aborder et développer le sujet comme il l’entend. Il tolère même des igressions sans rapport direct apparent avec le sujet.
• L’entretien semi-directif (guidé) : L’entretien guidé est une technique qui combine l’utilisation d’interventions non directives avec l’exploration de points précis. L’interviewer a le double souci de laisser le plus possible le champ libre à son interlocuteur et que ses propres attentes soient satisfaites. Il a recours à la Reformulation partielle et globale. Il utilise les différents modes de questionnement possibles : questions ouvertes, questions à choix multiples, questions fermées. Cette technique d’entretien allie souplesse et rigueur. Elle permet les adaptations et les ajustements nécessaires à l’objectif, à la situation de l’entretien ainsi qu’aux personnalités des deux interlocuteurs. Cette technique convient de fait à la conduite de la plupart des types d’entretien.
L’empathie (du grec ancien ἐν, dans, à l’intérieur et πάθoς, souffrance, ce qui est éprouvé) est une notion désignant la « compréhension » des sentiments et des émotions d’un autre individu, voire, dans un sens plus général, de ses états non-émotionnels, comme ses croyances (il est alors plus spécifiquement question d’« empathie cognitive »). En langage courant, ce phénomène est souvent rendu par l’expression « se mettre à la place de » l’autre.
Cette compréhension se produit par un décentrement de la personne (ou de l’animal) et peut mener à des actions liées à la survie du sujet visé par l’empathie, indépendamment, et parfois même au détriment des intérêts du sujet ressentant l’empathie. Dans l’étude des relations interindividuelles, l’empathie est donc différente des notions de sympathie, de compassion, d’altruisme ou de contagion émotionnelle qui peuvent en découler.
Selon Geoffrey Miller dans The Mating Mind l’empathie se serait développée parce que « se mettre à la place de l’autre » pour savoir comment il pense et va peut-être réagir constitue un important facteur de survie dans un monde où l’homme est sans cesse en compétition avec l’homme.
Si vous avez un employé en pleine déprime, que vous êtes touché par son état sans en être affecté vous-même, vous êtes en empathie avec lui. Si vous vous sentez mal et que vous déprimez vous aussi, c’est de la contagion émotionnelle.
« Écouter c’est se rendre disponible physiquement, intellectuellement et affectivement pour percevoir par tous ses sens les informations dites et non-dites par l’interlocuteur dans un esprit de bienveillance véhiculé par son attitude. »
Dr Louis PUYBASSET
« Ecouter c’est encore ce qu’il y de mieux pour bien entendre. »
BEAUMARCHAIS
« Le silence vaut mieux que n’importe quelle avalanche de paroles. »
Julien Green
« Parler est un besoin, écouter est un art. »
Goethe
Ecouter n’est pas entendre. Pour entendre, il faut une écoute spécifique, débarrassée d’intentions d’entendre ce qu’on attend de l’autre, ce qu’on aimerait entendre. Lié à l’attention.